Expérience personnelle
C’est après avoir eu mes trois enfants que j’ai décidé de devenir sage-femme. En effet, j’ai vécu personnellement une grande partie des phases par lesquelles passent les femmes : un désir d’enfant qui ne se concrétisait pas, le doute quant à savoir si je pouvais en concevoir malgré tous les examens à réaliser… Et puis, le bonheur de voir le test de grossesse positif, l’euphorie de savoir qu’un petit être se développe en moi et que désormais je suis maître à bord pour lui fournir toute l’attention dont il a besoin.
Je prends conscience de bien me nourrir, d’être la plus zen possible, de penser chaque jour au développement que mon bébé acquiert grâce à l’adaptation de mon corps au niveau sanguin, respiratoire et alimentaire. Pour se former, il puise dans mes réserves. D’où la nécessité d’avoir un régime alimentaire propre à la grossesse ainsi que des compléments en vitamines mais aussi de préserver le côté psychologique vu que nous sommes deux.
Ce bébé, je vais l’aimer. Mais pour l’aimer, je dois m’aimer moi-même. Et cet amour, il le ressent très bien. Parler à mon bébé dès le premier trimestre ne fait pas de moi une maman étrange mais une mère consciente de porter un être humain qui va absorber comme une éponge tout ce que je ferai.
Des questions, je m’en pose… Serais-je une bonne mère ? Saurais-je lui donner l’éducation nécessaire à son épanouissement pour devenir un adulte responsable ? Est-ce que ma grossesse se déroulera sans problèmes ? Et si ce n’est pas le cas, mettrais-je tout en œuvre pour que ceux-ci soient résolus ?
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J’ai personnellement vécu des grossesses avec risques de prématurité. J’ai dû garder le lit pendant plusieurs semaines et être hospitalisée avec interdiction de me lever. Ensuite, il y a la crainte de l’accouchement, la douleur des contractions, la durée du travail, la question d’utiliser ou non la péridurale. Dans mon cas, j’ai dû faire sans car ma tension était trop basse et présentait donc un danger pour nous deux. Mais j’ai trouvé la force en moi de pouvoir mettre mon bébé au monde et de supporter les contractions de manière naturelle. Les femmes sont extraordinaires pour enfanter. Lorsque le travail s’annonce, une force jusque-là inimaginable nous accompagne.
Mon premier bébé est né. Le gynécologue l’a déposé sur mon ventre mais c’est son dos qui était sur mon giron. Une certaine frustration m’a envahie car je ne l’ai pas vu correctement. De plus, la puéricultrice me l’a retiré pour le peser et le mesurer de suite. Mon bébé hurlait de détresse. Il était retourné dans tous les sens et vivait une situation de stress. Ce n’est qu’après avoir été lavé et habillé que je l’ai eu enfin eu dans mes bras. Nos regards se sont croisés et l’instant magique s’est produit : mon bébé me reconnaissait et se sentait en confiance avec moi.
Comme par enchantement, les douleurs de l’enfantement avaient disparu. Nous n’étions plus qu’AMOUR.


L’allaitement
L’allaitement a débuté sans problèmes entre nous deux. Mais de retour à la maison, j’ai eu une endométrite avec de la température. J’ai été mal conseillée. Comme l’antibiotique passait dans mon lait, je me suis vue contrainte d’arrêter mon allaitement alors que j’aurais pu tirer mon lait, le jeter le temps de me soigner et donner du lait maternisé à mon enfant.
Je me suis sentie dépouillée de cette relation privilégiée qu’est de nourrir mon bébé par l’état physiologique de mon corps. Je l’ai nourri dans mon ventre mais on m’a interdit de continuer à le nourrir par mon propre lait. Mon petit être n’a bénéficié de cet élixir adapté à ses besoins que pendant quinze jours.
Je suis donc à même de vous comprendre et de vous conseiller dans cette merveilleuse aventure de l’allaitement avec tous les imprévus qui peuvent survenir et l’influencer : la fatigue, les pleurs, le stress, une sensation de vide dans votre corps, des crevasses, votre bébé qui tète moins bien, votre production de lait qui diminue, … JE SUIS LÀ POUR VOUS ET VOTRE BÉBÉ !
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Pour mon deuxième bébé, j’avais déjà moins de questions, de craintes, de stress. Ma grossesse a présenté aussi des risques mais j’ai évité l’hospitalisation et mon bébé est né sans problème, à 39 semaines. Lors de l’accouchement, lorsque ses épaules ont été dégagées, c’est moi qui suis allée le chercher. Je l’ai mis sur mon ventre et, dès le cordon coupé, il a trouvé facilement mon sein. Je l’ai gardé un peu avant qu’on me le prenne de nouveau pour le peser, le mesurer, le laver et l’habiller. L’allaitement s’est mieux passé mais, au bout de 4 semaines, ma production de lait a fortement chuté et je n’avais personne pour me conseiller. Là encore, j’aurais pu stimuler la lactation par un tire-lait en même temps que mon bébé tétait.
Pour mon troisième bébé, j’ai été hospitalisée à 28 semaines avec des contractions toutes les trois minutes et une dilatation de trois centimètres. J’ai été envahie d’une peur et d’une angoisse terribles en pensant à toutes les complications que mon petit bout risquait. Si aujourd’hui, un bébé de 28 semaines vient au monde, il reste un grand prématuré. Mais il y a trente ans, cela l’était d’autant plus…
Finalement, au bout de 4 semaines de traitements, j’ai pu rentrer chez moi en restant couchée et en ayant l’autorisation de me lever que pour mes besoins. Et cela, jusqu’à 36 semaines de grossesse. À 37 semaines, ma petite princesse a vu le jour mais bien différemment par rapport aux deux accouchements précédents. C’est ainsi que, quand je suis arrivée à la maternité, j’ai fermement expliqué mes attentes : pas de baxter pour accélérer le travail, bouger comme je le voudrais et pas de monitoring en continu. La sage-femme, ayant quand même dû parlementer en invoquant la sécurité d’une perfusion et du monitoring en continu, a finalement accédé à mes demandes.
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Mon enfant et moi avons, en symbiose, rendu le travail plus supportable. Mon bébé n’a pas eu de problèmes de rythme cardiaque et quand j’ai dû pousser, c’était avec l’aide de la sage-femme qui m’a très bien assistée. Je n’ai pas eu d’épisiotomie alors que pour les deux autres, c’était le cas. C’est la sage-femme qui a mis au monde mon bébé. Mon gynécologue est arrivé plus tard, lorsque tout était fini. J’ai tenu ma fille dans les bras en attendant que le cordon ne batte plus avant d’être coupé et de ce fait, ma princesse n’a pas hurlé mais plutôt gémi. Par ailleurs, j’ai pu la garder plus longtemps sur moi. De tous mes accouchements, ce fut le plus beau car physiologique, non accéléré mais aussi réalisé par une sage-femme à laquelle j’avais donné toute ma confiance et qui a pris le temps de me laisser accoucher en douceur.



Mon allaitement s’est aussi mieux déroulé et a duré 1 an. C’est mon bébé lui-même qui a décidé d’arrêter d’allaiter. Je ne vous cache pas que je me suis senti rejeter par celui-ci… Alors, j’ai réfléchi… Si moi, adulte, consciente qu’un jour l’allaitement s’arrête définitivement, je me suis sentie rejetée, que doit ressentir un enfant lorsqu’on lui impose un biberon alors qu’il désire le sein maternel ? Ne doit-il pas être perdu ? Il n’est pas en mesure de comprendre la raison. La tétine du biberon n’a pas la texture du mamelon et le contact de sa main sur le sein de sa mère, son odeur, il les a perdus. Ses repères sont chamboulés et il pleure, hurle même, devant ce qu’on lui impose. Certains bébés refusent parfois de s’alimenter pendant un certain temps.
Forte de ces expériences vécues, j’ai pensé à toutes ces femmes en devenir d’enfant, enceintes, ayant fait une ou plusieurs fausses couches, ayant accouché d’un bébé mort-né, ayant perdu un enfant après la naissance ou allaitant leur bébé et se posant beaucoup de questions. J’ai vu tous leurs doutes, toutes leurs angoisses, leurs peurs et tous leurs pleurs.
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Elles avaient besoin de soutien, de réponses, d’apaisement, de déculpabilisation, de consolation, de compréhension, d’écoute, d’empathie et de compassion. J’ai compris que le seul moyen de pouvoir réaliser tout cela était de devenir sage-femme. J’ai donc entrepris mes études en ayant mes enfants âgés respectivement de 11 ans, 9 ans et 3 ans et obtenu mon diplôme en 1999.
Ayant travaillé dans deux cliniques et un hôpital, je me suis vite rendue à l’évidence que, dans ces structures, la sage-femme n’a pas le temps qu’il lui faudrait pour accompagner la future mère et la mère dans sa nouvelle aventure. En effet, ce qui prime dans ces géants de l’hospitalisation c’est le rendement et le travail administratif. D’ailleurs, aujourd’hui, les mères restent entre 24 et 48 heures dans les maternités. Cela a poussé à l’extrême mon écœurement et m’a incitée à réfléchir et finalement à aboutir à la solution idéale : proposer mes services en tant que sage-femme libérale.
Sage-femme en 1999 : études réalisées à l’IESCA à Gilly
Praticienne en Naissance Hypno-douceur NHD en 2022
Massothérapeute en 2022 : massage prénatal et postnatal
Mon corps te bercera – Contact
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